Légère diminution de l’emploi et du chômage au deuxième trimestre 2023

Au deuxième trimestre 2023, 71,4% des 20-64 ans étaient au travail en Belgique, ce qui représente une légère baisse par rapport au premier trimestre 2023 (72,1%), mais une stabilisation par rapport au deuxième trimestre 2022. Le taux de chômage BIT atteint 5,5% au deuxième trimestre 2023. Il est donc en légère baisse après être resté stable à 5,7% au cours des quatre derniers trimestres. La baisse de ces deux indicateurs clés s'accompagne d’une assez forte hausse du nombre d’inactifs, ce qui se traduit par une baisse du taux d'activité. C’est ce qui ressort des nouveaux résultats de Statbel, l'office belge de statistique, établis sur la base de l’Enquête sur les forces de travail (EFT).
Le taux d'emploi est en baisse dans pratiquement tous les sous-groupes: tant chez les hommes que chez les femmes, tant chez les personnes plus âgées (55+) que chez les 20-54 ans, dans chacune des trois régions et chez les personnes à niveau d’instruction faible. Seules les personnes à niveau d’instruction élevé enregistrent une légère hausse du taux d’emploi.
Le taux de chômage diminue aussi légèrement dans la plupart des sous-groupes, à l’exception des personnes à niveau d’instruction faible, pour lesquelles on observe une nette augmentation depuis deux trimestres consécutifs. En Flandre également, on observe une légère hausse de 3,1% à 3,3%, bien que le taux de chômage reste à un faible niveau. Par contre, c’est en Région wallonne que l’on observe la plus forte baisse du taux de chômage. Il s'établit à 7,9%, et est ainsi pour la première fois depuis environ trois ans à nouveau sous les 8%.
Le pourcentage de la population active âgée de 15 à 64 ans sur le marché du travail, que l’on appelle aussi taux d’activité, enregistre une assez forte baisse au deuxième trimestre, particulièrement chez les hommes, dans le groupe d’âge le plus élevé et en Wallonie.
De plus amples informations sont disponibles ci-dessous.
71,4% des 20 à 64 ans exercent un emploi
Le taux d'emploi est en légère baisse par rapport au trimestre précédent, mais reste stable par rapport à l'année dernière
Après avoir dépassé les 72% au cours des trois derniers trimestres, le taux d’emploi diminue au deuxième trimestre 2023 pour atteindre 71,4%, soit le niveau de l’année dernière. En termes absolus, cela signifie qu’au deuxième trimestre 2023, environ 4.830.000 personnes âgées de 20 à 64 ans étaient au travail en Belgique. Si l’on se penche sur la population âgée de 15 ans et plus, il s'agit de 4.971.000 personnes.
On observe une baisse tant chez les hommes que chez les femmes. Chez les femmes, le taux d'emploi est passé de 68,1% à 67,7% entre les premier et deuxième trimestres 2023 tandis que le taux d’emploi des hommes a évolué de 76,1% à 75,2% (graphique 1). Par rapport au même trimestre l’année dernière, le taux d’emploi reste stable, et ce tant pour les hommes que pour les femmes.
Évolutions similaires selon la classe d’âge
En fonction de l'âge, on observe des tendances similaires dans les groupes de population des 20-54 ans et des 55-64 ans (graphique 2). Si l'on compare avec le trimestre précédent, le taux d’emploi diminue d’environ 1% dans les deux groupes. Par rapport à un an plus tôt, il y a cependant une nette différence d'évolution. Alors que le taux d’emploi des 20-54 ans diminue légèrement de 76,1% à 75,7%, on observe chez les 55 à 64 ans une hausse de 55,9% à 57,2% (+2,3%). L'écart entre les taux d'emploi des deux classes d'âge reste grand: au deuxième trimestre 2023, 75,7% des 20-54 ans exerçaient un emploi, contre 57,2% des 55-64 ans.
Le taux d’emploi baisse dans chacune des trois régions
Par rapport au trimestre précédent, on observe également des tendances très similaires dans les régions. Dans chacune des trois régions, on enregistre une baisse qui varie entre -0,9% et -1,1%. Le taux d’emploi en Wallonie (64,3%) et à Bruxelles (65,3%) reste ainsi nettement inférieur à celui observé en Flandre (76,6%) (graphique 3).
Par rapport à un an plus tôt, il y a cependant une différence d'évolution. Tant à Bruxelles qu’en Flandre, on observe une hausse du taux d’emploi de 0,7% et 0,4% respectivement, mais en Wallonie, ce chiffre baisse entre le deuxième trimestre 2022 et le deuxième trimestre 2023 de 1,1%.
L’écart se creuse entre les personnes à niveau d’instruction faible et celles à niveau d’instruction élevé
Tout comme au trimestre précédent, le niveau d’instruction laisse apparaître des évolutions divergentes entre le premier trimestre 2023 et le deuxième trimestre 2023. Après avoir atteint un pic au quatrième trimestre 2022, le taux d’emploi des personnes à faible niveau d’instruction affiche désormais une assez forte baisse pour le deuxième trimestre consécutif. Entre le quatrième trimestre 2022 et le premier trimestre 2023, le taux d’emploi des personnes à faible niveau d’instruction baisse de 2,6%, et de nouveau de 4,8% au deuxième trimestre 2023, pour s’établir à 45% (graphique 4). L'écart se creuse ainsi avec le groupe des personnes à niveau d’instruction élevé, où le taux d'emploi augmente encore légèrement pour atteindre 86,2% au deuxième trimestre 2023. Chez les personnes à niveau d'instruction moyen, le taux d’emploi reste pratiquement stable à 67,6% (contre 67,7% au trimestre précédent).
Le taux de chômage diminue légèrement à 5,5%
Baisse du taux de chômage tant chez les hommes que chez les femmes
Après être resté bloqué à 5,7% pendant 4 trimestres, le taux de chômage BIT affiche à nouveau une légère baisse à 5,5% au deuxième trimestre 2023. On estime ainsi le nombre de chômeurs au deuxième trimestre 2023 à 284.000.
La baisse est plus importante chez les hommes que chez les femmes. Après une hausse continue du taux de chômage chez les hommes de 5,6% au premier trimestre 2022 à 6,4% au trimestre précédent, ce pourcentage retombe à 6,0% au deuxième trimestre 2023 (graphique 5). Chez les femmes par contre, la tendance à la baisse se poursuit depuis le deuxième trimestre 2022 et le taux de chômage, qui est de 4,9% au deuxième trimestre 2023, est 1,1 point de pourcentage en dessous de celui des hommes.
Le taux de chômage des jeunes continue de baisser
Le taux de chômage des jeunes (15-24 ans), qui a tendance à être beaucoup plus volatil, a continué de baisser au deuxième trimestre pour atteindre 13,9%, soit près de 3 points de pourcentage de moins qu’au même trimestre l'année dernière, lorsque le taux de chômage des 15-24 ans était encore de 16,8% (graphique 6).
Dans les deux autres classes d'âge, on observe une légère baisse du taux de chômage lorsqu’on le compare avec le trimestre précédent, mais une stabilisation par rapport à un an plus tôt. Ainsi, le taux de chômage s’établit à 5,3% pour les 25-49 ans et à 3,5% pour les plus de 50 ans.
Le taux de chômage baisse en Wallonie
Au niveau régional, la baisse du taux de chômage en Wallonie est la plus remarquable. En effet, le taux de chômage y est passé de 8,8% au premier trimestre 2023 à 7,9% au deuxième trimestre 2023. Ce taux baisse également par rapport à un an plus tôt, lorsqu’il s’établissait à 8,6% (graphique 7). Sur une période plus longue, c'est à partir du troisième trimestre 2020 que le chiffre est passé sous la barre des 8%.
Dans les deux autres régions, les changements ne sont pas si importants. En Flandre, on observe une légère hausse du taux de chômage à 3,3%, tant par rapport au trimestre précédent que par rapport à l’année précédente. À Bruxelles, on observe une légère baisse de 11,4% à 11,3% entre les premier et deuxième trimestres 2023. Par rapport à un an plus tôt, il s'agit d'une baisse plus importante, à savoir de 12,0% à 11,3%.
Hausse du taux de chômage des personnes à niveau d’instruction faible
Alors que le taux de chômage des personnes à niveau d’instruction moyen et élevé baisse, celui des personnes à niveau d'instruction faible affiche une tendance à la hausse, tout comme au trimestre précédent. Il s’établit à 14,6% au deuxième trimestre 2023, contre 13,3% un trimestre plus tôt. Le taux de chômage des personnes à niveau d’instruction moyen baisse de 6,8% à 6,0% et celui des personnes à niveau d’instruction élevé de 2,9% à 2,6% (graphique 8).
Sensible hausse du nombre d’inactifs au deuxième trimestre 2023
Le taux d’activité diminue plus fortement chez les hommes que chez les femmes
Lorsque le nombre de personnes occupées et le nombre de chômeurs diminuent, cela implique, du moins dans le cas d'une population stable, que le nombre de personnes inactives ou non économiquement actives augmente. C’est ce que l’on constate au deuxième trimestre 2023. Par rapport au trimestre précédent, le nombre d’inactifs de 15 ans et plus a augmenté de 96.000, une hausse qui est clairement plus importante que celle de la population, qui était d’environ 26.000. La population d’inactifs est estimée à 4.408.000 au deuxième trimestre 2023. Près de la moitié d’entre eux ont 65 ans ou plus. Si on se limite au groupe d'âge des 15 à 64 ans, il s’agit de 2.249.000 personnes.
Toujours en termes relatifs, si l'on considère le pourcentage de la population active dans la classe d'âge des 15-64 ans (= taux d'activité), on constate une nette diminution, en particulier chez les hommes. Leur taux d’activité baisse de 74,8% au premier trimestre 2023 à 73,6% au deuxième trimestre 2023. Chez les femmes, la diminution est un peu moins marquée: le taux d’activité passe de 66,4% à 65,9% (graphique 9).
Par rapport à un an plus tôt également, on observe une baisse du niveau global du taux d'activité, mais celle-ci est principalement due à l’évolution observée chez les femmes. Chez les hommes, il s'agit plutôt d’une légère hausse ou d'une stabilisation.
Grandes différences du taux d'activité selon la classe d’âge
Par âge, on observe une baisse du taux d'activité entre le premier et le deuxième trimestre 2023, tant chez les 25-49 ans que chez les 50-64 ans, où la baisse est la plus forte (graphique 10). Le taux d’activité des jeunes reste pratiquement stable. Il est le plus élevé chez les 25-49 ans et s’élève à 85,6% contre 67% chez les 50-64 ans et 30,2% chez les jeunes (15-24 ans).
Par rapport à un an plus tôt, le taux d'activité du groupe d’âge le plus âgé est toutefois un peu plus élevé, à savoir 67% par rapport à 66,3% au deuxième trimestre 2022. Dans le groupe des 25-49 ans, on observe une baisse si l'on compare avec l'année dernière.
Le taux d'activité diminue dans les trois régions, avec la plus forte baisse en Wallonie
Avec 73,5%, la Flandre connaît le taux d’activité le plus élevé des trois régions, un chiffre qui est près de 10 points de pourcentage plus élevé qu’en Wallonie. Entre les deux se trouve la Région de Bruxelles-Capitale, avec un taux d’activité de 67,5% (graphique 11). Il est frappant de constater que les chiffres de Bruxelles et de Wallonie étaient toujours à peu près au même niveau en 2021, mais que le taux d'activité de Bruxelles a légèrement augmenté au cours des deux dernières années, tandis que celui de la Wallonie a diminué. Au deuxième trimestre 2023, on observe toutefois dans les trois régions une baisse du taux d'activité, qui est la plus forte en Wallonie.
Grandes différences du taux d'activité selon le niveau d’instruction
Compte tenu des différences importantes déjà citées entre les taux d'emploi et de chômage en fonction du niveau d'instruction, il en va logiquement de même pour le taux d'activité. Les différences sont même encore plus marquées. Alors que le taux d'activité des personnes à niveau d’instruction élevé avoisine les 90%, celui des personnes à faible niveau d’instruction dépasse à peine les 40%. Les personnes à niveau d'instruction moyen se situent entre les deux, avec un taux d'activité légèrement inférieur à 70% (graphique 12).
En termes de tendances, on observe une baisse chez les personnes à niveau d’instruction faible ou moyen au cours du dernier trimestre, mais plutôt une stabilisation chez les personnes à niveau d’instruction élevé.
Transitions sur le marché du travail
Sur la base des données du panel dont dispose l’Enquête sur les forces de travail, nous pouvons également observer les changements ou les transitions du statut des individus sur le marché du travail. Davantage d'informations à ce sujet sont disponibles ici. L'analyse de ces changements entre les deuxièmes trimestres 2022 et 2023 indique que le nombre de personnes qui quittent le chômage pour l'emploi a légèrement augmenté, après la baisse du trimestre précédent. Dans le même temps, les personnes inactives semblent moins susceptibles de trouver le chemin du travail.
Note méthodologique
Les chiffres rapportés sont des estimations réalisées sur la base d'une enquête par sondage. Ils reposent sur un échantillon effectif d’environ 26.700 personnes (répondants) âgées de 15 à 89 ans, au deuxième trimestre 2023. Cela représente environ 13.400 répondants en Flandre, 9.900 en Wallonie et 3.400 à Bruxelles.
L’Enquête sur les forces de travail est une enquête continue. Cela signifie que l'échantillon est réparti uniformément sur les 52 semaines (de référence) de l'année. Les répondants sélectionnés répondent à un questionnaire qui porte principalement sur leur activité durant une semaine de référence donnée. Les données présentées ici sont les moyennes du trimestre.
Etant donné que le questionnaire de l’EFT a changé depuis le premier trimestre 2021, de même que les définitions du BIT de l'emploi et du chômage, les graphiques présentés ici commencent au premier trimestre 2021 (et pas avant, car il y a une rupture entre le quatrième trimestre 2020 et le premier trimestre 2021).
Malgré la taille de l'échantillon sur lequel se basent les chiffres, il convient de prendre en compte une certaine marge d'incertitude des chiffres estimés (comme pour tous les résultats basés sur un échantillon). Afin d'accroître la lisibilité, nous ne signalons pas toujours si certaines évolutions sont significatives ou non. Il faut toutefois tenir compte du fait que des évolutions mineures d'un trimestre à l'autre ne sont généralement pas significatives. Nous conseillons dès lors de plutôt évaluer les tendances sur plusieurs trimestres, partant du principe que certaines fluctuations aléatoires de l'échantillon seront moins visibles de cette façon.
Les intervalles de confiance des taux d’emploi, de chômage et d’activité figurent aux annexes 1, 2 et 3.
Définitions
L'enquête est harmonisée au niveau européen. Les définitions de l’emploi et du chômage utilisées (voir onglet « documentation ») sont celles du Bureau international du Travail (BIT), garantissant ainsi la comparabilité des résultats à l’échelle internationale.
Le taux d’emploi des 20 à 64 ans représente le pourcentage de personnes occupées parmi la population totale âgée de 20 à 64 ans.
Le taux de chômage des 15 à 64 ans représente le pourcentage de chômeurs parmi la population active (personnes occupées + chômeurs) âgée de 15 à 64 ans.
Le taux d’activité des 15 à 64 ans représente le pourcentage de la population active (personnes occupées + chômeurs) parmi la population totale âgée de 15 à 64 ans.
Les personnes ayant un niveau d’instruction faible sont des personnes qui détiennent au mieux un diplôme de l’enseignement secondaire inférieur. Les personnes ayant un niveau d’instruction moyen ont obtenu un diplôme de l’enseignement secondaire supérieur, mais pas de diplôme de l’enseignement supérieur. Les personnes ayant un niveau d’instruction élevé ont un diplôme de l’enseignement supérieur.
Annexe 1: Intervalles de confiance du taux d’emploi des 20-64 ans (T2 2023)
Estimation | Intervalle de confiance | ||
---|---|---|---|
Limite inférieure | Limite supérieure | ||
Belgique | 71,4% | 70,7% | 72,2% |
Hommes | 75,2% | 74,2% | 76,1% |
Femmes | 67,7% | 66,7% | 68,7% |
Région de Bruxelles-Capitale | 65,3% | 63,3% | 67,3% |
Région flamande | 76,6% | 75,6% | 77,5% |
Région wallonne | 64,3% | 62,9% | 65,7% |
20-54 ans | 75,7% | 73,6% | 77,7% |
55-64 ans | 57,2% | 56,0% | 58,4% |
Niveau d’instruction faible | 45,0% | 44,1% | 46,0% |
Niveau d’instruction moyen | 67,6% | 66,8% | 68,4% |
Niveau d’instruction élevé | 86,2% | 84,7% | 87,7% |
Annexe 2: Intervalles de confiance du taux de chômage des 15-64 ans (T2 2023)
Estimation | Intervalle de confiance | ||
---|---|---|---|
Limite inférieure | Limite supérieure | ||
Belgique | 5,5% | 5,0% | 5,9% |
Hommes | 6,0% | 5,3% | 6,7% |
Femmes | 4,9% | 4,3% | 5,5% |
Région de Bruxelles-Capitale | 11,3% | 9,2% | 13,4% |
Région flamande | 3,3% | 2,8% | 3,7% |
Région wallonne | 7,9% | 6,9% | 8,8% |
15-24 ans | 13,9% | 11,4% | 16,4% |
25-49 ans | 5,3% | 4,8% | 5,9% |
50-64 ans | 3,5% | 2,8% | 4,2% |
Niveau d’instruction faible | 14,6% | 12,3% | 16,8% |
Niveau d’instruction moyen | 6,0% | 5,3% | 6,7% |
Niveau d’instruction élevé | 2,6% | 2,2% | 3,0% |
Annexe 3: Intervalles de confiance du taux d'activité des 15-64 ans (T2 2023)
Estimation | Intervalle de confiance | ||
---|---|---|---|
Limite inférieure | Limite supérieure | ||
Belgique | 69,7% | 69,1% | 70,4% |
Hommes | 73,6% | 72,7% | 74,4% |
Femmes | 65,9% | 65,0% | 66,8% |
Région de Bruxelles-Capitale | 67,5% | 65,7% | 69,4% |
Région flamande | 73,5% | 72,6% | 74,3% |
Région wallonne | 63,8% | 62,6% | 65,0% |
15-24 ans | 40,1% | 38,5% | 41,7% |
25-49 ans | 68,8% | 68,0% | 69,6% |
50-64 ans | 88,4% | 87,2% | 89,5% |
Niveau d’instruction faible | 30,2% | 28,6% | 31,8% |
Niveau d’instruction moyen | 85,6% | 84,5% | 86,8% |
Niveau d’instruction élevé | 67,0% | 66,1% | 67,9% |
Enquête sur les forces de travail (EFT)
But et description sommaire
L’enquête par sondage sur les forces de travail est une enquête auprès des ménages privés, menée pendant toute l’année. Elle repose sur les réponses de près de 123.000 personnes (répondants) en âge de travailler (15 ans et plus).
Son but principal est de classer la population en âge de travailler (15 ans et plus) en trois groupes (personnes occupées, chômeurs et inactifs), et de fournir des données descriptives et explicatives sur chacune de ces catégories. Cette enquête est également réalisée dans les autres États membres de l’UE et est coordonnée par EUROSTAT, le service statistique de l'Union européenne. En Belgique, l'EFT est organisée par Statbel (Direction générale Statistique - Statistics Belgium). Le but est d’obtenir des informations comparables au niveau européen notamment pour ce qui concerne les taux d’emploi et de chômage au sens des définitions du Bureau international du Travail (BIT), mais également de collecter et de diffuser des données non disponibles par ailleurs. Il s'agit par exemple de la mobilité des travailleurs, des motifs du temps partiel, des différentes formes de travail à temps partiel, de la profession, du niveau d’éducation de la population en âge de travailler,...
Population étudiée
Les membres des ménages privés, âgés de 15 ans ou plus.
Base de sondage
Données démographiques du Registre national.
Méthode de collecte des données et taille de l’échantillon
Les informations sont recueillies par voie d'entretiens en face-à-face. Depuis 2017 suivent ensuite encore trois enquêtes de suivi (plus courtes) auxquelles les ménages répondent via web ou par téléphone.
Les ménages ne comportant que des personnes inactives âgées de plus de 64 ans peuvent aussi être interrogés par téléphone.
Chaque année, environ 47 000 ménages reçoivent un courrier leur demandant de participer à cette enquête.
Taux de réponse
Le taux de réponse est supérieur à 75%.
Périodicité
Trimestrielle.
Calendrier de publication
Disponibilité des résultats : environ 3 mois après la fin de la période de référence.
Formulaires
-
Enquête sur les forces de travail 2020 (PDF, 541 Kb)
-
Enquête sur les forces de travail 2021 (PDF, 1 Mb)
Définitions
L'enquête est harmonisée au niveau européen. Les définitions de l’emploi et du chômage utilisées sont celles du Bureau international du Travail (BIT), garantissant ainsi la comparabilité des résultats à l’échelle internationale.
- Les personnes ayant un emploi (actifs occupés) sont des personnes qui, pendant la semaine de référence, ont effectué un travail ‘contre rémunération’ ou dans le but de ‘réaliser un bénéfice’, indépendamment de la durée (même si ce n’était qu'une heure), ou qui avaient un emploi mais qui étaient temporairement absentes. Par exemple, on peut être temporairement absent pour des vacances, une maladie, des motifs techniques ou économiques (chômage temporaire),...
La main-d’œuvre familiale est également comprise dans la catégorie des personnes occupées.
Depuis 2021, les personnes qui sont au chômage temporaire pendant une période ininterrompue de plus de trois mois sont comptabilisées parmi les chômeurs ou les inactifs et plus parmi les personnes occupées.
- Les chômeurs sont toutes les personnes qui :
(a) étaient sans travail pendant la semaine de référence, c’est-à-dire qui n’ont pas travaillé en tant que salarié ou indépendant ;
(b) étaient disponibles pour travailler, c'est-à-dire pour commencer une activité en tant que salarié ou indépendant dans un délai de deux semaines après la semaine de référence ;
(c) étaient à la recherche active d'un travail, c'est-à-dire qui avaient entrepris des démarches spécifiques en vue de trouver un emploi salarié ou indépendant pendant une période de quatre semaines se terminant à la fin de la semaine de référence, ou qui avaient trouvé un travail à commencer endéans une période maximale de trois mois.
Attention ! Les taux de chômage BIT sont indépendants d’une inscription éventuelle auprès du FOREM, d’Actiris, du VDAB ou de l’ADG ainsi que de la perception d'une allocation de l'ONEM et ne peuvent dès lors être comparés aux taux de chômage administratifs.
- La population active est composée des chômeurs et de la population occupée.
- Les inactifs sont toutes les personnes qui ne sont pas considérées comme des chômeurs ou comme des personnes ayant un emploi.
- Le taux d'emploi donne le pourcentage de personnes occupées dans une certaine classe d'âge.
- Le taux d’emploi dans le cadre de la stratégie « Europe 2020 » indique le pourcentage de personnes occupées parmi la population âgée de 20 à 64 ans.
- Le taux de chômage représente le pourcentage de chômeurs parmi la population active (personnes occupées + chômeurs) d'une classe d'âge donnée.
- Le taux d’activité reflète le pourcentage de la population active (personnes occupées + chômeurs) parmi la population totale au sein d'une classe d'âge donnée.
Les indicateurs ci-dessus (taux d’emploi, taux de chômage et taux d’activité) sont les principaux indicateurs destinés à comparer l’évolution du marché du travail au niveau international.
Les personnes ayant un niveau d'instruction faible sont les personnes qui détiennent au mieux un diplôme de l'enseignement secondaire inférieur. Les personnes ayant un niveau d'instruction moyen ont obtenu un diplôme de l'enseignement secondaire supérieur mais pas de diplôme de l'enseignement supérieur. Les personnes ayant un niveau d'instruction élevé ont un diplôme de l'enseignement supérieur.
Métadonnées
Méthodologie enquêtes
- Modifications apportées à l’Enquête sur les forces de travail (EFT) en 2021
- EFT : Améliorations méthodologiques apportées à l'Enquête sur les forces de travail 2017 (PDF, 99 Kb)
- EFT : Présentation de l'enquête jusqu’à 2016 (PDF, 93.58 Kb)
- EFT : Présentation de l'enquête à partir de 2017 (PDF, 107.57 Kb)