Solde migratoire international de 66.349 personnes en 2023

En 2023, le solde migratoire international de la Belgique s’élevait à 66.349; davantage de personnes ont donc immigré en Belgique que de personnes ont émigré de la Belgique. C’est ce que montrent les chiffres de Statbel, l'office belge de statistique.
Le solde migratoire international, la différence entre le nombre d’immigrations et le nombre d’émigrations, était positif en 2023 (+66.349). Un solde migratoire international positif est conforme aux attentes, mais le solde est légèrement plus positif que la normale. Cela peut s’expliquer par le nombre légèrement plus élevé d’immigrations internationales[1] en 2023: 194.887 immigrations ont été enregistrées. En 2021 et 2022, ce chiffre était de 165.534 et 233.629, respectivement. L’effet de la guerre en Ukraine est toujours visible en 2023: 13.702 (7,0%) des immigrants ont la nationalité ukrainienne. Néanmoins, cet impact est moins significatif qu’en 2022 (année du début de la guerre), lorsque 57.514 immigrants (24,6%) avaient la nationalité ukrainienne.
En outre, 128.538 émigrations internationales[2] ont été enregistrées en 2023. Ce chiffre est aussi assez élevé. En 2021 et 2022, ce chiffre était de 107.416 et 117.085, respectivement. De nouveau, les personnes de nationalité ukrainienne jouent un rôle majeur: en 2023, elles représentaient plus de 5,9% des émigrants, contre 4,6% en 2022 et 0,2% en 2021.
En 2023, le solde migratoire international a été le moteur de la croissance démographique en Belgique. Le solde migratoire international positif a compensé le solde naturel négatif (différence entre les naissances et les décès) et a entraîné une assez forte croissance de la population de 66.093 habitants, soit de 0,57%.
[1] Les immigrations internationales se composent de trois mouvements: (1) l’immigration internationale classique, (2) les changements de registre (entrées) (transfert du registre d’attente au registre des étrangers) et (3) une réinscription (à la suite d'une radiation d’office).
[2] Les émigrations internationales se composent de trois mouvements: (1) l’émigration internationale classique, (2) les changements de registre (sorties) (transfert vers le registre d'attente) et (3) les radiations d’office.
Les données relatives aux migrations proviennent depuis 1988 du Registre national qui centralise principalement les informations en provenance des registres de population communaux.
Les statistiques de migrations internes décrivent les changements de résidence au sein du pays.
Les statistiques de migrations internationales décrivent les immigrations en provenance de l’étranger et les émigrations à destination de l’étranger.
Depuis le 1er février 1995, les demandeurs d’asile inscrits au registre d’attente sont exclus de la population résidente et sont repris dans les statistiques de mouvement de la population au moment de la reconnaissance du statut de réfugié ou de leur régularisation sur une autre base dans la catégorie « changement de registres ».
A partir de 2007, les « immigrations internationales totales » reprennent les catégories précédemment intitulées :
- « Mouvement migratoire – Entrées » (ou « Immigration internationale »)
- « Changement de registre »
- « Réinscrit ayant été rayé »
A partir de 2007, les « émigrations internationales totales » reprennent les catégories précédemment intitulées :
- « Mouvement migratoire – Sorties » (ou « Emigration internationale »)
- « Population rayée d’office »
Le solde migratoire est calculé en faisant la différence entre le nombre d’immigrations internationales totales et le nombre d’émigrations internationales totales.