Solde migratoire international de 66.044 personnes en 2024
En 2024, le solde migratoire international de la Belgique s’élevait à 66.044 personnes ; davantage de personnes ont donc immigré en Belgique que de personnes ont émigré de la Belgique. C’est ce que montrent les chiffres de Statbel, l'office belge de statistique.
Le solde migratoire international, la différence entre le nombre d’immigrations[1] (194.212) et le nombre d’émigrations (128.168), était positif en 2024 (+66.044). Un solde migratoire international positif est conforme aux attentes, mais il est légèrement inférieur à celui de 2023, qui s'élevait à 66 349.
La plus grande partie des personnes qui immigrent sont de nationalité belge (22.506, soit 11,6 %). Elles sont suivies par 18.845 Roumains (9,7 %) et 14.423 Français (7,4 %). L'impact de la guerre en Ukraine sur les immigrations continue de s’éroder. En 2024, 12.633 immigrants (6,5 %) avaient la nationalité ukrainienne, contre 57.514 (24,6 %) en 2022 et 13.702 (7,0 %) en 2023.
En outre, 128.168 émigrations internationales[2] ont été enregistrées en 2024. Ce chiffre est lui aussi assez élevé. En 2022 et 2023, ce chiffre était de 117.085 et 128.538, respectivement. Ce sont principalement des Belges (36.302 ; 28,3 %), des Roumains (15.414 ; 12 %) et des Français (10.442 ; 8,1 %) qui émigrent. L'émigration des personnes de nationalité ukrainienne joue encore toujours un rôle. Elles représentaient 4,6 % des émigrants en 2024, contre 4,6 % en 2022 et 5,9 % en 2023.
En 2024, le solde migratoire international a de nouveau été le moteur de la croissance démographique en Belgique. Le solde migratoire international positif a compensé le solde naturel négatif (différence entre les naissances et les décès) et a entraîné une assez forte croissance de la population de 61.901 habitants, soit de 0,52%.
[1] Les immigrations internationales se composent de trois mouvements : (1) l’immigration internationale classique, (2) les changements de registre (entrées) (transfert du registre d’attente au registre des étrangers) et (3) une réinscription (à la suite d'une radiation d’office).
[2] Les émigrations internationales se composent de trois mouvements : (1) l’émigration internationale classique, (2) les changements de registre (sorties) (transfert vers le registre d'attente) et (3) les radiations d’office.
Les données relatives aux migrations proviennent depuis 1988 du Registre national qui centralise principalement les informations en provenance des registres de population communaux.
Les statistiques de migrations internes décrivent les changements de résidence au sein du pays.
Les statistiques de migrations internationales décrivent les immigrations en provenance de l’étranger et les émigrations à destination de l’étranger.
Depuis le 1er février 1995, les demandeurs d’asile inscrits au registre d’attente sont exclus de la population résidente et sont repris dans les statistiques de mouvement de la population au moment de la reconnaissance du statut de réfugié ou de leur régularisation sur une autre base dans la catégorie « changement de registres ».
A partir de 2007, les « immigrations internationales totales » reprennent les catégories précédemment intitulées :
- « Mouvement migratoire – Entrées » (ou « Immigration internationale »)
- « Changement de registre »
- « Réinscrit ayant été rayé »
A partir de 2007, les « émigrations internationales totales » reprennent les catégories précédemment intitulées :
- « Mouvement migratoire – Sorties » (ou « Emigration internationale »)
- « Population rayée d’office »
Le solde migratoire est calculé en faisant la différence entre le nombre d’immigrations internationales totales et le nombre d’émigrations internationales totales.