En juillet 2024 par rapport au mois précédent, l’indice des prix à la production de l’industrie à l’exclusion de la construction base (2021 = 100)^[i] a augmenté de 0,3%. Une ventilation de ce chiffre entre l’énergie et les autres secteurs donne une augmentation de 2,5% pour l’énergie et une diminution de 0,2% pour l’industrie à l’exclusion de l’énergie. Une subdivision plus poussée de l’industrie à l’exclusion de l’énergie montre -0,2% pour les biens intermédiaires, à l’exclusion de l’énergie, +0,7% pour les biens d’investissement, -0,4% pour les biens de consommation durables et -0,5% pour les biens de consommation non-durables.

En subdivisant l’indice général des indices des prix à la production selon la destination, on constate une augmentation de 0,2% pour le marché intérieur et une augmentation de 0,7% pour les marchés extérieurs.

Par rapport à juillet de l’année précédente, l’indice des prix à la production de l’industrie à l’exclusion de la construction a augmenté de 0,01%. L’indice des prix à la production pour le marché intérieur a diminué de 0,5% et, pour les marchés extérieurs, on observe une augmentation de 1,2%.

Dans le cadre du changement d’année de base (2021 = 100), la méthodologie concernant l’indice des prix à la production a été révisée. Les modifications majeures apportées sont :

• la création d’une classification intermédiaire des entreprises de l’échantillon en strates
• l’intégration de nouvelles entreprises d’année en année
• le contrôle du chain drift (biais de chaînage)
• la définition et application d’une méthode d’exclusion des valeurs aberrantes stratégiques et adaptées aux données que nous recevons
• l’imputation par le niveau de NACE supérieur disponible

Pour combiner les anciens et les nouveaux chiffres, vous pouvez utiliser cet exemple d’application (xlsx).

Strates des entreprises

Les entreprises présentes dans l’échantillon sont pondérées en fonction de leur chiffre d’affaires. Avant la révision, le poids était un rapport entre l’entreprise et la somme des chiffres d’affaires pour chaque NACE et marché. Dans la nouvelle méthode, un niveau intermédiaire est introduit. Nous créons trois strates : petites, moyennes ou grandes entreprises. Les poids sont alors rééquilibrés, évitant une sur-représentation des grosses entreprises échantillonnées ainsi qu’une sous-représentation des petites entreprises.

Intégration des nouvelles entreprises

D’abord, nous avons profité de la création des nouveaux indices pour intégrer des prix récoltés qui n’étaient pas encore utilisés. Ensuite, nous avons ajouté dans la nouvelle méthode une révision annuelle des entreprises utilisées, nous permettant d’allouer un poids aux nouvelles entreprises de l’enquête et d’intégrer leurs prix dans l’indice d’année en année. De cette manière, la représentativité de l’échantillon peut être garantie dans le temps.

Contrôle du chain drift (biais de chaînage)

Un biais de chaînage peut découler des variations de prix, tirant ainsi l’indice vers le haut ou vers le bas. Quand les prix des produits reviennent à leur niveau initial sans que l’indice ne retrouve lui aussi son niveau de base, il y a une dérive de l’indice ou chain drift. Cet effet est corrigé mathématiquement dans la nouvelle méthode.

Exclusion des valeurs aberrantes

Précédemment, les valeurs aberrantes étaient détectées uniquement en fonction d’un ratio de mois à mois anormal ou d’un changement de description. Dans la nouvelle méthode, d’autres cas sont ajoutés comme des prix stables plus de 18 mois ou des prix identiques renseignés plus de 25 fois. Cette nouvelle stratégie nous permet d’améliorer la qualité des données reçues via notre enquête. Cette modification crée une meilleure représentativité des indices de mois à mois.

Imputation par le niveau de NACE supérieur

Dans l’ancienne méthode, quand aucun prix n’était disponible pour un certain marché de NACE, l’évolution utilisée était celle d’un autre marché pour le même NACE ou elle était imputée par 1 (constante). Dans la nouvelle méthode, l’évolution de mois à mois est imputée par celle du niveau de NACE supérieur disponible pour le même marché. Cette méthode permet de prendre en compte la différence de réalité entre les divers marchés d’un même secteur d’activités. Par exemple, si nous ne recevons aucun prix pour la NACE 1011 sur le marché belge, nous utiliserons l’évolution de la NACE 101.