Moins de transitions vers le travail en 2020

Emploi & formation
Moins de transitions vers le travail en 2020

Statbel, l’office belge de statistique, publie aujourd’hui les chiffres relatifs aux transitions sur le marché du travail pour 2019-2020.

Le caractère longitudinal de l’Enquête sur les forces de travail permet de mesurer le dynamisme du marché du travail. Par exemple, une personne qui a un emploi à un moment donné travaille-t-elle toujours un an plus tard, ou est-elle entre-temps au chômage?

Les chiffres relatifs aux transitions entre 2019 et 2020 reflètent le premier impact de la crise du coronavirus.

Nous constatons que:

  • Moins de chômeurs ont trouvé un emploi en 2020;
  • Un peu plus de personnes occupées sont devenues inactives;
  • Davantage de personnes sont restées inactives.

Chômeurs

Les plus fortes fluctuations sont toujours observées chez les chômeurs car ce sont les plus mobiles sur le marché du travail. Parmi les personnes sans emploi en 2019, 38,9 % sont restées au chômage en 2020, 34,2 % sont devenues inactives et 26,9 % ont trouvé un emploi.

Si nous comparons les chiffres de 2019-2020 avec ceux de 2018-2019, en moyenne moins de chômeurs ont trouvé un emploi par rapport à l’année précédente. Ce sont principalement les hommes, les personnes moyennement qualifiées, les personnes n’ayant pas la nationalité belge et les habitants de la Région de Bruxelles-Capitale qui ont moins souvent trouvé un emploi.

Chômeurs

Personnes occupées

Parmi les personnes occupées en 2019, 92,3 % le sont restées, 1,8 % ont été au chômage et 5,9 % sont devenues inactives.

Si nous comparons les chiffres de 2019-2020 avec ceux de 2018-2019, nous constatons principalement un glissement vers l’inactivité. Ce sont principalement les femmes, les personnes moyennement qualifiées, les personnes ayant la nationalité belge et les habitants de la Région flamande qui sont devenus plus inactifs.

Personnes occupées

Inactifs

Nous constatons aussi traditionnellement de nombreux glissements chez les inactifs. Parmi les personnes inactives en 2019, 89,5 % le sont restées, 2,6 % ont été au chômage et 7,9 % ont trouvé un emploi.

Si nous comparons les chiffres de 2019-2020 avec ceux de 2018-2019, nous constatons ici peu de glissements: un peu plus de personnes sont restées inactives, mais cette différence n’est pas très grande. Ce sont principalement les habitants de la Région flamande, les jeunes et les personnes moyennement qualifiées qui sont restés inactifs. Les jeunes restent plus souvent inactifs car ils ne trouvent pas de job d’étudiant et/ou poursuivent leurs études.

Inactifs

Informations méthodologiques

Les chiffres présentés ici sont le résultat de l’Enquête sur les forces de travail (EFT), une enquête harmonisée au niveau européen. Les définitions de l’emploi et du chômage utilisées sont celles du Bureau international du Travail (BIT), garantissant ainsi la comparabilité des résultats à l’échelle internationale. Nous faisons une distinction entre trois statuts du BIT sur le marché du travail : occupé, chômeur et inactif. Les définitions utilisées se trouvent ici :

https://statbel.fgov.be/fr/themes/emploi-formation/marche-du-travail/em…

Notez que les chômeurs temporaires sont temporairement absents de leur travail et sont comptabilisés parmi les personnes occupées.

L’Enquête sur les forces de travail est une enquête continue, ce qui signifie que l'échantillon est réparti uniformément sur les 52 semaines de l'année. Les répondants sélectionnés répondent à un questionnaire qui porte principalement sur leur activité durant une semaine de référence donnée. Les répondants participent à quatre reprises: pendant 2 trimestres consécutifs, pas pendant 2 trimestres puis à nouveau pendant 2 trimestres. Cela nous permet d’observer quel est le statut sur le marché du travail d'un répondant donné, pendant un trimestre, puis un trimestre et/ou un an plus tard : par exemple, une personne qui est au chômage est-elle encore au chômage le trimestre suivant et/ou l'année suivante ?

Ainsi, si l’on parle d'un statut donné pendant un trimestre donné, il s’agit par définition du statut de la semaine de référence. Si la personne déclare avoir travaillé pendant la semaine de référence du trimestre T et durant la semaine de référence du trimestre T+1, elle est comptabilisée deux fois comme occupée. Un certain nombre de personnes ont bien sûr été au chômage entre-temps, par exemple, mais cela sort du cadre de nos données.

Les transitions trimestrielles sont les sommes des observations pondérées de répondants qui participent pendant des trimestres successifs (p.ex. 2019T4-2020T1, 2020T1-2020T2).

Les transitions annuelles d’un trimestre spécifique sont les sommes des observations pondérées de répondants participant au même trimestre de deux années consécutives (par exemple 2019T1-2020 T1).

Les transitions annuelles sont les moyennes de quatre transitions annuelles d’un trimestre spécifique de deux années consécutives (p. ex. 2019-2020).

Les répondants qui n’ont pas participé à l’une des deux vagues (= interrogations) ne peuvent être utilisés dans cette analyse. Les répondants de cet échantillon longitudinal ont au moins 15 ans et au maximum 74 ans pendant les deux trimestres.

L’échantillon longitudinal est calibré selon les répartitions estimées du statut sur le marché du travail du BIT, selon l’âge, le sexe, la région, le niveau d’instruction et la nationalité, durant le trimestre de début et de fin.

Les chiffres publiés sont basés sur l'Enquête sur les forces de travail. Les chiffres présentés ne sont pas des chiffres exacts mais des approximations basées sur l’extrapolation d’un échantillon aléatoire de la population belge. Il convient d'en tenir compte lors de l’interprétation des chiffres. Lorsque le nombre non pondéré de personnes est inférieur à 30, les données doivent être interprétées avec prudence.