EFT FAQ

Statbel réalise l’enquête sur les forces de travail (EFT) depuis 1983. Le but de cette enquête est de classer la population en âge de travailler (15 ans et plus) en trois groupes (personnes occupées, chômeurs et inactifs), et de fournir des données descriptives et explicatives sur chacune de ces catégories. Comme cette enquête permet de collecter une grande quantité d’informations uniques, ses résultats sont souvent utilisés afin de définir, suivre et évaluer les politiques économiques, sociales et dans le domaine du marché de l’emploi.

L'enquête est harmonisée au niveau européen. Les définitions de l’emploi et du chômage utilisées sont celles du Bureau international du Travail (BIT), garantissant ainsi la comparabilité des résultats à l’échelle internationale.

Les personnes occupées (c-à-d les personnes ayant un emploi) sont des personnes qui, pendant la semaine de référence, ont effectué un travail ‘contre rémunération’ ou dans le but de ‘réaliser un bénéfice’, indépendamment de la durée (même si ce n’était qu'une heure), ou qui avaient un emploi mais qui étaient temporairement absentes. Par exemple, on peut être temporairement absent pour des vacances, une maladie, des motifs techniques ou économiques, etc. La main-d’œuvre familiale est également comprise dans la catégorie des personnes occupées.

Depuis 2021, les personnes qui sont au chômage temporaire pendant une période ininterrompue de plus de trois mois sont comptabilisées parmi les chômeurs ou les inactifs et plus parmi les personnes occupées.

Les chômeurs sont toutes les personnes qui :

(a) étaient sans travail pendant la semaine de référence, c’est-à-dire qui n’ont pas travaillé en tant que salarié ou indépendant ; et

étaient disponibles pour travailler, c'est-à-dire pour commencer une activité en tant que salarié ou indépendant dans un délai de deux semaines après la semaine de référence ;

(c) étaient à la recherche active d'un travail, c'est-à-dire qui avaient entrepris des démarches spécifiques en vue de trouver un emploi salarié ou indépendant pendant une période de quatre semaines se terminant à la fin de la semaine de référence, ou qui avaient trouvé un travail à commencer endéans une période maximale de trois mois.

Attention ! Les taux de chômage BIT sont indépendants d’une inscription éventuelle auprès du FOREM, d’Actiris, du VDAB ou de l’ADG ainsi que de la perception d'une allocation de l'ONEM et ne peuvent dès lors être comparés aux taux de chômage administratifs.

Les inactifs sont toutes les personnes qui ne sont pas considérées comme des personnes ayant un emploi ou comme des chômeurs.

La population active est composée des chômeurs et de la population occupée.

Ce film d’Eurostat illustre la manière dont on distingue les différents statuts.

Le taux d'emploi donne le pourcentage de personnes occupées dans une certaine classe d'âge. Le taux d’emploi dans le cadre de la stratégie « Europe 2020 » indique le pourcentage de personnes occupées parmi la population âgée de 20 à 64 ans.

Le taux de chômage représente le pourcentage de chômeurs parmi la population active (personnes occupées + chômeurs) d'une classe d'âge donnée.

Le taux d’activité reflète le pourcentage de la population active (personnes occupées + chômeurs) parmi la population totale au sein d'une classe d'âge donnée.

Les indicateurs ci-dessus (taux d’emploi, taux de chômage et taux d’activité) sont les principaux indicateurs destinés à comparer l’évolution du marché du travail au niveau international.

Il existe une grande différence conceptuelle entre les taux de chômage issus de l'EFT et les taux de chômage administratifs. Dans le cadre de l’EFT, les chômeurs déclarent eux-mêmes (a) qu’ils étaient sans travail pendant la semaine de référence, (b) qu’ils recherchaient activement un travail et (c) qu’ils étaient disponibles à court terme (c-à-d dans un délai de deux semaines) sur le marché du travail. Ils ne reçoivent donc pas nécessairement une allocation de chômage et/ou ne sont pas nécessairement inscrits auprès d’un service régional de l’emploi.

Il existe deux autres sources administratives importantes qui publient également des chiffres sur le chômage: l’Office national de l’Emploi (ONEM) et les 4 services régionaux de l’emploi.

  • L’Office national de l’Emploi (ONEM) parle de chômeurs lorsque ceux-ci reçoivent une allocation. Ce sont les « chômeurs indemnisés », une distinction étant faite entre les « chômeurs complets indemnisés demandeurs d'emploi » et les « chômeurs complets indemnisés non demandeurs d'emploi ». Pour plus d’informations, veuillez consulter le site de l’ONEM.
  • Les 4 services régionaux de l’emploi (VDAB, Actiris, FOREM ou ADG) parlent d’un chômeur si celui-ci est inscrit comme demandeur d’emploi auprès du service régional de l’emploi. Il s'agit également d’une condition pour avoir droit à une allocation de chômage ou une allocation d’insertion, sauf cas exceptionnel. Pour plus d’informations, veuillez consulter les sites des services régionaux de l’emploi.

Le temps partiel est mesuré sur la base de la réponse spontanée du répondant.

Pour mesurer le temps partiel, on demande au répondant:

  • s’il travaille à temps plein ou à temps partiel dans son activité principale,
  • quel est le volume de l’emploi à temps partiel (exprimé en %).

On lui demande également la raison principale qui le pousse à travailler à temps partiel.

Nous publions également des chiffres sur le pourcentage de travailleurs à temps partiel sur la base des calculs des données.

L’EFT belge fournit des indicateurs sur le marché du travail et l’enseignement pour la Belgique et les régions. Les indicateurs les plus connus sont le taux de chômage, le taux d’emploi et le taux d’activité qui sont calculés pour différentes classes d’âge et par sexe, niveau d’instruction, région, groupe de nationalité et pays de naissance groupé.

Les chiffres suivants proviennent également de l’EFT:

  • le pourcentage de personnes ayant un travail à temps partiel
  • le pourcentage de personnes ayant un deuxième emploi
  • les professions en Belgique
  • le pourcentage de ménages dans lesquels personne ne travaille
  • le pourcentage de jeunes (15-24 ans) qui n'exercent aucun emploi et ne suivent aucun enseignement, ni aucune formation (NEET)
  • la fréquence du travail à domicile
  • le niveau d’instruction de la population
  • le pourcentage de personnes âgées de 30 à 34 ans ayant un diplôme de l’enseignement supérieur
  • le taux de décrochage scolaire
  • la participation à l’apprentissage tout au long de la vie
  • l’état de santé général (perception du répondant), les limitations en raison d’un handicap, d’une affection ou d'une maladie

Les chiffres mensuels de l'EFT sont des statistiques expérimentales produites dans le but spécifique de suivre la crise du coronavirus. Il est important de garder à l'esprit qu'il s'agit toujours de chiffres provisoires, produits sur une première version des données et où la rapidité prime sur l'exhaustivité et la qualité des données reçues. Les chiffres mensuels restent provisoires jusqu'à la publication des résultats trimestriels officiels.

Pour établir des indicateurs mensuels, les réponses des répondants pour un "mois" donné (c'est-à-dire un ensemble de 4 ou 5 semaines calendrier ou de référence complètes consécutives, par exemple mars 2020 comprend les semaines de référence 10-13) ont été calibrées selon la province, le sexe et l’âge (issus du Registre national au premier jour du trimestre) ainsi que selon la région et le niveau d'instruction (issus des quatre derniers trimestres disponibles de l’EFT).

Les chiffres présentés ne sont pas des chiffres effectifs de la population mais des approximations basées sur l’extrapolation d’un échantillon aléatoire de la population belge. Il faut en tenir compte lors de l’interprétation des chiffres. Les résultats sont des résultats indicatifs sur base mensuelle et sont donc sujets à de plus fortes fluctuations aléatoires que les résultats sur base trimestrielle et annuelle car ils reposent sur un douzième de l’échantillon sur base annuelle. Les petits nombres et les petites variations dans le temps doivent donc être interprétés avec prudence car ils sont basés sur les réponses d'un nombre limité de répondants.

Les résultats de l’enquête sur les forces de travail sont largement utilisés pour de nombreux travaux de préparation et d’évaluation des décisions politiques. Les résultats sont notamment utilisés par la Commission européenne. Un taux d’emploi de 75 % pour les 20-64 ans est prévu d’ici 2020 dans le cadre de la stratégie UE 2020, la nouvelle stratégie à long terme de l’Union européenne pour une économie forte et durable offrant de nombreux emplois. Les résultats de l’enquête sur les forces de travail sont utilisés pour assurer le suivi de la réalisation de cet objectif. Toujours dans le cadre de la stratégie UE 2020, le suivi du pourcentage d’interruptions prématurées de scolarité et de la proportion de personnes âgées de 30 à 34 ans ayant obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur se base sur l’enquête sur les forces de travail. Le suivi de ces objectifs est également publié chaque année sur le site web de Statbel.

En outre, le taux de chômage de l’EFT est l’un des indicateurs suivis dans le cadre du tableau de bord de la procédure concernant les déséquilibres macroéconomiques (PDM) et est l'un des principaux indicateurs économiques européens (PIEE) de la Commission européenne.

Par ailleurs, des organisations internationales telles que l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques), le Bureau international du Travail (BIT), la CEE-ONU (Commission économique des Nations unies pour l'Europe), l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) sont également intéressées par ces chiffres.

Les résultats de l’enquête belge, tout comme ceux des autres États-membres de l’UE, sont envoyés à l’office de statistique de l’Union européenne, Eurostat, qui coordonne l’enquête. Ils sont publiés sur le site web d’Eurostat, permettant ainsi des comparaisons internationales.

Les résultats de l’enquête sur les forces de travail sont largement utilisés pour de nombreux travaux de préparation et d’évaluation des décisions politiques, notamment par :

  • La Commission européenne. Un taux d’emploi de 75 % pour les 20-64 ans est prévu d’ici 2020 dans le cadre de la stratégie UE 2020, la nouvelle stratégie à long terme de l’Union européenne pour une économie forte et durable offrant de nombreux emplois. Les résultats de l’enquête sur les forces de travail sont utilisés pour assurer le suivi de la réalisation de cet objectif. Toujours dans le cadre de la stratégie UE 2020, le suivi du pourcentage d’interruptions prématurées de scolarité et de la proportion de personnes âgées de 30 à 34 ans ayant obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur se base sur l’enquête sur les forces de travail. En outre, le taux de chômage de l’EFT est l’un des indicateurs suivis dans le cadre du tableau de bord de la procédure concernant les déséquilibres macroéconomiques (PDM) et est l'un des principaux indicateurs économiques européens (PIEE).
  • Des organisations internationales telles que l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques), le Bureau international du Travail (BIT), la CEE-ONU (Commission économique des Nations unies pour l'Europe), l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture), etc.
  • Le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale (SPF ETCS) pour le suivi de la Stratégie européenne pour l’emploi et la rédaction du Programme national de Réforme. La majeure partie de l’annexe des indicateurs est basée sur l’enquête sur les forces de travail.
  • Le Conseil supérieur de l’Emploi
  • L'Institut des Comptes Nationaux (ICN)
  • Le service d’étude de la Banque nationale de Belgique (BNB)
  • Le Bureau fédéral du Plan
  • Le Conseil central de l’Economie
  • L’Institut pour l’Egalité des Femmes et des Hommes, notamment pour le rapport sur l’écart salarial et plusieurs indicateurs du marché de l’emploi selon le sexe
  • Le département “Werk en Sociale Economie” et Statistiek Vlaanderen (pour la Flandre), l’IWEPS (pour la Wallonie) et l’IBSA (pour Bruxelles)

Les résultats de l’enquête sur les forces de travail sont très souvent utilisés par les universités et les instituts de recherche et sont à la base de nombreux rapports scientifiques.

Le questionnaire examine successivement les caractéristiques, les informations générales sur la situation professionnelle, l’activité principale et la deuxième activité, la disponibilité sur le marché du travail, les méthodes de recherche d’emploi, l'activité professionnelle dans le passé, le niveau d’instruction actuel atteint avec succès, l’état de santé général et les limitations (en raison d’un handicap, d'une affection ou d’une maladie) dans l’exercice des activités quotidiennes. Il convient d’insister sur le fait que tous les répondants ne doivent pas répondre à toutes les questions: certaines questions ne visent que les personnes occupées et d’autres les personnes sans emploi.

Conformément au règlement (CE) nº 377/2008 de la Commission du 25 avril 2008 , , certaines variables doivent être livrées chaque année (notamment les caractéristiques), d’autres chaque trimestre. Depuis 2017, cela s'applique également à l’EFT belge: les variables annuelles, aussi appelées variables structurelles, sont fournies sur la base de la première interrogation, les variables trimestrielles, aussi appelées variables conjoncturelles, sur la base de la première interrogation et des trois interrogations suivantes.

Le questionnaire est disponible ici:

Chaque année, un module ad hoc portant sur un sujet spécifique complète l’enquête. Voici les modules qui seront abordés et qui ont déjà été abordés.

Année Sujet Subject
2025 La conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale Reconciliation between work and family life
2024 Les jeunes sur le marché du travail Young people on the labour market
2023 Les pensions et la participation au marché du travail. Pensions and labour market participation
2022 Compétences pour le travail. Job skills
2021 La situation des migrants et de leurs descendants directs sur le marché du travail Labour market situation of migrants
2020 Accidents de travail et problèmes de santé liés au travail Accidents at work and work related health problems
2019 Organisation du travail et aménagement du temps de travail Work organisation and working time arrangements
2018 La conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale Reconciliation between work and family life
2017 Les indépendants Self-employment
2016 Les jeunes sur le marché du travail Young people on the labour market
2015 Pas de module ad hoc No ad hoc module
2014 Situation des migrants et de leurs descendants directs sur le marché du travail Labour market situation of migrants and their immediate descendants
2013 Accidents de travail et problèmes de santé liés au travail Accidents at work and other work-related health problems
2012 Passage de la vie active à la retraite Transition from work into retirement
2011 L’emploi des personnes handicapées Employment of disabled people
2010 La conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale Reconciliation between work and family life
2009 Accès des jeunes au marché du travail Entry of young people into the labour market
2008 La situation des migrants et de leurs descendants directs sur le marché du travail Labour market situation of migrants
2007 Accidents de travail et problèmes de santé liés au travail Work related accidents, health problems and hazardous exposure
2006 Passage de la vie active à la retraite Transition from work into retirement
2005 La conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale Reconciliation between work and family life
2004 L’organisation du travail et l'aménagement du temps de travail Work organisation and working time arrangements
2003 Apprentissage tout au long de la vie Lifelong learning
2002 Emploi des personnes handicapées Employment of disabled people
2001 Durée et caractéristiques du temps de travail Length and patterns of working time
2000 Le passage de l'école à la vie professionnelle Transition from school to working life

La législation européenne impose aux instituts statistiques de l'Union européenne l'organisation de l'Enquête sur les forces de travail (Labour Force Survey en anglais). À partir du 1er janvier 2021, l’Enquête sur les forces de travail a été adaptée au nouveau règlement-cadre de l’UE, le règlement 2019/1700.

L’enquête est coordonnée par Eurostat, l’office statistique de l'Union européenne. Tout comme dans de nombreux États membres de l'UE, l'EFT est une enquête obligatoire en Belgique, prescrite par l’arrêté royal du 10 janvier 1999 relatif à l'organisation d'une enquête par sondage sur les forces de travail, modifié par l'arrêté royal du 25 mars 2016.

Un nouvel échantillon de 6.695 ménages est tiré chaque trimestre, ce qui correspond à environ 12.000 personnes âgées de 15 ans et plus invitées à participer à l’enquête. En tenant compte du taux de non-réponse et du fait que les personnes participent à l'enquête jusqu'à quatre fois, cela signifie qu'un total d'environ 30.000 personnes âgées de 15 ans et plus participent à l'enquête chaque trimestre.

Les ménages collectifs (couvents, maisons de repos, prisons, etc.) ne sont pas repris dans l’échantillon.

L’échantillonnage se fait en deux étapes. Tout d’abord, 291 secteurs statistiques sont tirés de manière aléatoire (la Belgique est divisée en 6.354 secteurs) et sont stratifiés par province (la Communauté germanophone et Bruxelles-Capitale constituent des strates distinctes). Ces secteurs sont ensuite triés par quantile selon le nombre de ménages, le taux de chômage (administratif) et le revenu moyen des ménages. 23 ménages sont sélectionnés par secteur statistique (26 en région de Bruxelles-Capitale), soit 6.695 ménages par trimestre.

Depuis 2017, l’EFT utilise un panel rotatif. Chaque trimestre, un nouveau groupe de ménages commence l’enquête. Ces ménages sont interrogés pendant deux trimestres consécutifs, ne le sont pas les deux trimestres suivants, et le sont à nouveau pendant deux trimestres. La première interrogation se fait toujours en face à face avec un enquêteur. Les interrogations suivantes, plus courtes, se font par téléphone ou Internet. Pour de plus amples informations sur le panel rotatif, veuillez consulter notre publication.

On calcule un intervalle de confiance afin d’être le plus sûr possible du résultat obtenu à partir d’un échantillon. C’est pourquoi on choisit généralement un niveau de confiance de 95 % ou plus.

Le nombre de personnes occupées en Belgique calculé sur la base de notre échantillon s’élève pour le premier trimestre de 2018 à 4.614.500 (avec un intervalle de confiance [4.577.500-4.652.000]). Si l’on devait calculer à nouveau le nombre de personnes occupées sur la base d’autres échantillons aléatoires, le nombre de personnes occupées se situerait dans l'intervalle de confiance (entre 4.577.500 et 4.652.000) dans 95 % des cas.

En résumé: Dans 95 % des cas, le nombre de personnes occupées se situera entre 4.577.500 et 4.652.000.

L'enquête sur les forces de travail (EFT) est une enquête auprès des ménages qui mesure le nombre de personnes occupées, de chômeurs et d'inactifs selon des définitions comparables au niveau international et analyse les caractéristiques de ces groupes. Menée depuis 1983, l'EFT est devenue continue en Belgique en 1999, ce qui signifie que l'échantillon est réparti uniformément entre toutes les semaines de l'année.

On évite les changements autant que possible pour garder les séries chronologiques intactes, mais dans certaines situations, une rupture est inévitable. Les données EFT sont collectées depuis 1983 et pendant cette période, il a été question de deux grandes ruptures dans la méthodologie.

Le premier changement méthodologique s'est produit en 1999, année où l'on est passé d'une enquête portant sur une seule semaine de référence qui tombait au printemps à une enquête continue. Le passage à une enquête continue signifie que l'échantillon est réparti uniformément sur toutes les semaines de l'année. Entre 1999 et 2016, près de 60 000 ménages ont été contactés chaque année pour participer à l'enquête. Tous les répondants étaient interrogés une seule fois, en face à face.

En 2017, un deuxième changement méthodologique majeur a été opéré de trois façons. Premièrement, on est passé à une approche par phases avec un panel rotatif. Les répondants sont dès lors interrogés non pas une mais quatre fois sur une période d’un an et demi. Deuxièmement, on est passé à un entretien en face à face pour la première interrogation, et par téléphone ou en ligne pour les interrogations suivantes. Troisièmement, la méthode de calibrage a également été améliorée et adaptée au panel.

Outre ces deux réformes méthodologiques majeures, le questionnaire est régulièrement adapté. Ainsi, en 2011, il y a une rupture dans les chiffres du chômage et de l'inactivité en raison d'une modification de la question sur la recherche d'emploi, effectuée à la demande d'Eurostat.

À la suite d'un nouveau règlement-cadre européen (règlement UE 2019/1700), le questionnaire de 2021 a été entièrement révisé. Les questions visant à déterminer si une personne est occupée, au chômage ou inactive seront, à partir de 2021, posées de manière similaire dans tous les États membres européens. En outre, un certain nombre de modifications ont été apportées conformément au règlement européen, notamment la question sur le temps de travail. L’échantillonnage a également été adapté et les personnes plus âgées sont désormais représentées de manière plus représentatives.

Les résultats de la Belgique et des régions sont disponibles ici. Sous la rubrique « travail, fiscalité et conditions de vie » de be.stat, vous pouvez créer vous-même des tableaux avec les données.

Les résultats du module en Belgique sont disponibles ici.

La comparaison des résultats est disponible ici: tant pour les modules ad hoc que pour les résultats sur le marché du travail (via les tableaux sélectionnés).

L’EFT se compose chaque année de quatre fichiers trimestriels et d’un fichier annuel. À la fin de chaque trimestre, les données collectées sont réencodées, nettoyées et envoyées à Eurostat dans un délai de 12 semaines. Il en est de même à la fin de l’année calendrier pour toutes les données collectées au cours de l’année écoulée. Les principaux résultats sont publiés sur Statbel dans un délai de 13 semaines suivant le trimestre de référence.

Les chercheurs peuvent demander des données agrégées (et donc anonymisées) ou les microdonnées.

Un aperçu des variables et des modalités de réponse des dernières années peut être trouvé ici : https://statbel.fgov.be/fr/propos-de-statbel/vie-privee/microdonnees-po…

Les microdonnées belges peuvent être demandées sur le site de Statbel (voir « Microdonnées pour la recherche » et les fichiers européens auprès d’Eurostat