Les statistiques sur les migrations internationales mettent généralement l'accent sur le nombre de personnes qui entrent dans un pays ou le quittent. Les caractéristiques de ces personnes sont également examinées : sont-elles jeunes ou âgées, de sexe masculin ou féminin, quel est leur statut socio-économique, leur pays d’origine.
Il s'agit des calculs de base. En plus de ces chiffres de base, les décideurs politiques veulent également savoir si et comment les caractéristiques de ces personnes changent après leur arrivée ainsi que si elles s’intègrent dans la société et ont un impact sur celle-ci. Il est donc également important de mesurer les changements davantage sur le long terme : changement de résidence, de statut juridique, de situation socio-économique. Cela peut se faire à l'aide d'études longitudinales.
C’est pour permettre la mise en place de ce type d’études que la CEE-ONU a préparé de nouvelles directives. En effet, les études longitudinales représentent un défi particulier sur le plan méthodologique. Le document a été rédigé par un groupe d'experts dirigé par Statistique Canada, au sein duquel Statbel a également été très actif.
Le nouveau guide est une étape cruciale dans l'élaboration de statistiques sur la migration qui reconnaissent véritablement que la migration et l'établissement sont des processus, et non des états, et que les résultats peuvent être à court ou long terme et dynamiques.
Le document pdf (en anglais) de ce guide est disponible sur cette page. L'intégralité du communiqué de presse de la CEE-ONU est disponible ici.