L'espérance de vie atteint 84 ans pour les femmes et 79 ans pour les hommes en 2016

Population
L'espérance de vie atteint 84 ans pour les femmes et 79 ans pour les hommes en 2016
  • En 2016, l’espérance de vie à la naissance en Belgique s’établissait à 83,8 ans pour les femmes et à 79,0 ans pour les hommes. Pour l'ensemble de la population, elle s'établissait à 81,4 ans.
  • La hausse de l’espérance de vie à la naissance par rapport à 2015 pour les deux sexes réunis est de 0,5 an.
  • L’espérance de vie à la naissance est plus élevée en Flandre (82,4 ans) qu’à Bruxelles (81,2 ans) et en Wallonie (79,7 ans).
  • Sexes réunis, c’est en Flandre que la hausse est la plus importante, avec un gain de 206 jours (+0,56 an), mais ce sont les femmes de Wallonie qui connaissent la plus nette progression, avec un gain de 245 jours (+0,67 an).
  • En Belgique, la mortalité générale a diminué en 2016, avec un taux brut de mortalité[1] (1) de 9,6 pour mille (9,8 en 2015), proche du minimum de 2014.

Les nouvelles données de mortalité générale et les nouvelles tables de mortalité publiées par la Direction générale Statistique – Statistics Belgium permettent d’observer une baisse du nombre de décès (de 110.508 en 2015 à 108.056 en 2016) et subséquemment, un net progrès de l’espérance de vie à la naissance, qui repasse allègrement le cap des 81 ans.

Belgique, Evolution de l'espérance de vie à la naissance, selon le sexe, 1885-2016

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Toutes les tables, annuelles et trisannuelles, font apparaître une hausse sensible de l’espérance de vie à la naissance, après un recul enregistré en 2015. L'espérance de vie de 81,4 ans pour l’ensemble de la population résidant en Belgique représente un gain de 183 jours par rapport à l’année précédente.

Ces 20 dernières années, l'espérance de vie a augmenté en moyenne de plus de deux mois (76 jours) chaque année. Seules trois diminutions ont été enregistrées : en 2008, 2012 et 2015. Ces baisses étaient dues, structurellement, au vieillissement de la population et conjoncturellement, à des épidémies de grippe touchant plus durement une population âgée sans cesse plus nombreuse. Ces résultats démontrent que ces épisodes de recul, qui ne devraient pas manquer de se reproduire, n’affectent pas fondamentalement le rythme d’évolution à plus long terme de la vie moyenne, qui reste positif. Les tables trisannuelles permettent également d'observer que l'espérance de vie à la naissance augmente pour passer de 77,38 ans en 1996-1998 à 81,08 ans dans la table de 2014-2016, sans subir aucune baisse dans l’intervalle.

En 2016, la progression annuelle s’avère plus importante pour les femmes (+229 jours) que pour les hommes (+145 jours). L'avantage féminin séculaire s'établit désormais à 4,84 ans (contre 4,61 ans en 2015), même si l'écart entre les sexes se réduit progressivement.

Au niveau régional, c’est la Flandre qui enregistre le progrès le plus important : avec un gain de 206 jours (+0,56 an), l’espérance de vie à la naissance y est à présent de 82,36 ans. En Wallonie, le gain de 161 jours (+0,44 an) porte l’espérance de vie à la naissance à 79,70 ans. C’est à Bruxelles-Capitale que le progrès est le moins important (136 jours, +0,37 an), mais avec une espérance de vie à la naissance proche de la situation nationale : 81,23 ans. L’écart entre les situations extrêmes de la Flandre et de la Wallonie ne cesse de croître : de 2 ans en 1996, il est passé à 2,7 ans en 2016.

Les tables trisannuelles 2014-2016 permettent de suivre ce qui se passe au niveau provincial. Le Brabant flamand (82,33 ans), le Limbourg (82,26 ans), la Flandre occidentale (81,94 ans) et la province d’Anvers (81,91 ans) présentent les meilleures situations sanitaires, tandis que les provinces de Luxembourg (79,85 ans), de Liège (79,61 ans), de Namur (79,33 ans) et de Hainaut (78,65 ans) se situent sensiblement en dessous de la moyenne nationale (81,08 ans). A ce niveau, l’écart le plus important (4,56 ans) apparaît entre la table masculine du Limbourg (80,22 ans) et la table masculine du Hainaut (75,66 ans).

[1] Le taux brut de mortalité est le rapport entre le nombre de décès au cours de l’année et la population totale moyenne de cette même année.