Indice des prix à la consommation harmonisé - octobre 2019

Prix à la consommation
Indice des prix à la consommation harmonisé - octobre 2019
  • En Belgique, l'inflation sur la base de l'indice européen des prix à la consommation harmonisé (IPCH) s'élève en octobre à 0,2%, contre 0,6% en septembre. En octobre, l'inflation sous-jacente (inflation hors énergie et produits alimentaires non transformés) s'établissait à 1,5%.
  • L'inflation selon l’indice des prix à la consommation (IPC) pour le mois d’octobre s'élevait à 0,5% contre 0,8% en septembre.
  • Le tabac ainsi que les restaurants, cafés et établissements similaires sont les sous-indices ayant exercé l'impact positif le plus significatif sur l'inflation.
  • Inversement, le gaz, le gasoil de chauffage et les carburants sont les sous-indices ayant exercé le plus gros impact négatif sur l'inflation au cours de ce mois.
  • Le 15 novembre, Eurostat publiera l'indice des prix à la consommation harmonisé des pays de l'Union européenne pour le mois d’octobre.

 

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L'inflation selon l'indice européen des prix à la consommation harmonisé (IPCH)[1] s'élevait à 0,2% en octobre, contre 0,6% en septembre. L'inflation selon l'indice des prix à la consommation harmonisé à taux de taxation constants (IPCH-CT)[2] s'établissait à 0,1% en octobre, contre 0,5% en septembre. L'écart d'inflation entre l'IPCH et l'IPCH-CT provient en grande partie des modifications des accises sur les carburants et le tabac. En effet, l'IPCH-CT ne tient pas compte de ces hausses.

Inflation et impact des 12 groupes principaux sur l'inflation

La ventilation en 12 groupes principaux montre que la plus forte inflation en octobre est à mettre à l'actif des « boissons alcoolisées et du tabac » (3,5%). Le groupe « logement, eau et énergie » affiche, quant à lui, la plus faible inflation (-3,6%).

Les groupes principaux « boissons alcoolisées et tabac », « loisirs et la culture »,  « hôtels, cafés et restaurants » et « biens et services divers » ont exercé les plus gros impacts positifs sur l'inflation en octobre, avec 0,2 point de pourcentage chacun. Le groupe « logement, eau et énergie » a exercé le plus gros impact négatif avec -0,8 point de pourcentage.

Inflation[3] et impact[4] sur l'inflation pour l'IPCH global et les 12 groupes principaux

Groupe de produits Poids (‰) Inflation sur base annuelle (%) Impact sur l'inflation (point de %)
IPCH IPCH-CT
août-19 sept./19 oct-19 oct-19 août-19 sept./19 oct-19
0 Total des dépenses 1000.0 0.9 0.6 0.2 0.1      
1 Alimentation et boissons non alcoolisées 165.0 1.0 0.1 -0.1 -0.1 0.0 -0.1 -0.1
2 Boissons alcoolisées et tabac 49.7 3.5 3.3 3.5 1.7 0.1 0.1 0.2
3 Articles d’habillement et chaussures 53.2 0.4 0.6 0.7 0.7 0.0 0.0 0.0
4 Logement, eau et énergie 162.8 -1.1 -1.4 -3.6 -3.6 -0.4 -0.4 -0.8
5 Ameublement et équipement ménager 74.1 0.4 0.6 0.5 0.5 0.0 0.0 0.0
6 Santé 81.5 1.0 1.0 1.0 1.0 0.0 0.0 0.1
7 Transports 123.6 0.2 0.0 -0.5 -0.5 -0.1 -0.1 -0.1
8 Communication 32.9 -0.5 -0.4 -0.4 -0.4 0.0 0.0 0.0
9 Loisirs et culture 87.8 2.0 1.4 2.1 2.1 0.1 0.1 0.2
10 Enseignement 5.0 1.3 1.3 1.5 1.5 0.0 0.0 0.0
11 Hôtels, cafés et restaurants 80.7 2.5 2.2 2.6 2.6 0.1 0.1 0.2
12 Biens et services divers 83.7 2.2 2.0 2.1 2.1 0.1 0.1 0.2

Inflation selon des agrégats spécifiques

L'IPCH global peut être ventilé en cinq agrégats spécifiques, qui composent ensemble les dépenses totales.

  • L'inflation des produits énergétiques est en baisse pour le septième mois consécutif. Elle s'élève à -9,0% en octobre contre -5,3% en septembre. Par rapport au mois précédent, les prix ont augmenté de 0,9% en moyenne. L'inflation moyenne de cet agrégat s'élève à 2,3% pour les douze derniers mois.
  • L'inflation des produits alimentaires transformés était de 1,5% en octobre, contre 1,7% en septembre et 1,8% en août. Par rapport au mois de septembre, les prix ont baissé en moyenne de 0,1%.
  • L'inflation des produits alimentaires non transformés (fruits, légumes, viande et poisson) atteint -2,5% en octobre et en septembre contre 0,7% en août. Par rapport au mois de septembre, les prix ont augmenté en moyenne de 0,4%. L'inflation moyenne de cet agrégat s'élève à -0,2% pour les douze derniers mois.
  • L'inflation des biens industriels non énergétiques se chiffrait à 1,0% en octobre contre 0,9% en septembre. En comparaison avec le mois précédent, les prix ont connu une augmentation moyenne de 0,2%.
  • Pour les services, l'inflation augmente à 1,8% en octobre contre 1,6% en septembre et 1,7% en août. Les prix affichaient une hausse moyenne de 0,3% par rapport au mois précédent.

L'inflation sous-jacente (inflation hors énergie et produits alimentaires non transformés) s'élève à 1,5% en octobre, soit une légère hausse par rapport à l’inflation de 1,4% en septembre. L'inflation sous-jacente moyenne des 12 derniers mois est égale à 1,6%. Les prix de ce sous-agrégat ont augmenté de 0,2% en moyenne en comparaison avec le mois précédent.

Inflation selon des agrégats spécifiques

Agrégats spécifiques Poids (‰) Inflation sur base annuelle (%) Moyenne à douze mois (%) Variation mensuelle
août-19 sept./19 oct-19 oct-19 oct-19
Total des dépenses 1000.0 0.9 0.6 0.2 1.6 0.3
Produits énergétiques 97.4 -4.6 -5.3 -9.0 2.3 0.9
Produits alimentaires transformés 171.5 1.8 1.7 1.5 1.9 -0.1
Produits alimentaires non transformés 43.2 0.7 -2.5 -2.5 -0.2 0.4
Biens industriels non énergétiques 267.2 1.0 0.9 1.0 1.0 0.2
Services 420.8 1.7 1.6 1.8 1.8 0.3
IPCH hors énergie et produits alimentaires non transformés (inflation sous-jacente) 859.4 1.5 1.4 1.5 1.6 0.2

Impact des sous-indices sur l'inflation

Le tabac a exercé le plus gros impact positif, à savoir 0,16 point de pourcentage. Les restaurants, cafés et établissements similaires ont également eu un impact de 0,16 point de pourcentage.

Sous-indices avec les plus gros impacts positifs sur l'inflation

Sous-indice Poids (‰) Impact sur l'inflation (point de %)
2019 Oct/19
02.2.0 Tabac 30,5 0,16
11.1.1 Restaurants, cafés et établissements similaires 68,4 0,16

Le groupe du gaz a exercé l'impact négatif le plus significatif sur l'inflation, à savoir -0,30 point de pourcentage. Le gasoil de chauffage a contribué à hauteur de -0,28 point de pourcentage. Enfin, les carburants ont exercé un impact de -0,24 point de pourcentage.

Sous-indices avec les plus gros impacts négatifs sur l'inflation

Sous-indice Poids (‰) Impact sur l'inflation (point de %)
2019 Oct/19
07.2.2 Gaz 17,2 -0,30
04.5.2 Gasoil de chauffage 12,5 -0,28
04.5.3 Carburants 34,9 -0,24

Comparaison entre la Belgique et les pays voisins

Étant donné que l'IPCH de nos pays voisins ne sera publié que plus tard, nous ne pouvons dès lors établir une comparaison que pour le mois de septembre.

En septembre, l’inflation en Belgique a atteint 0,6%. Elle est donc en baisse par rapport au taux de 0,9% du mois d’août. Les Pays-Bas ont enregistré une inflation de 2,7% en septembre, soit une baisse par rapport au taux de 3,1% en août. En France, l’inflation s'élevait à 1,1% en septembre, soit une baisse par rapport au taux de 1,3% observé en août. En Allemagne, l’inflation atteignait 0,9% en septembre et est ainsi en légère baisse par rapport au taux de 1,0% du mois d’août.

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En Belgique, l'inflation sur la base de l'IPCH-CT s'élevait en septembre à 0,5%, ce qui représente une baisse par rapport à l'inflation de 0,8% observée en août. En Allemagne, cette inflation se chiffrait à 0,9% et était ainsi quasiment identique à l'inflation de l'IPCH ordinaire. En France, cette inflation a diminué à 1,0% en septembre par rapport à 1,2% en août. Aux Pays-Bas, l’inflation atteignait 1,4% en septembre et était ainsi en baisse par rapport au taux de 1,8% du mois d’août.

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[1] Outre l'indice national des prix à la consommation (IPC), Statbel calcule également l'indice européen des prix à la consommation harmonisé (Harmonised Index of Consumer Prices, HICP). L'IPCH permet de comparer les taux d'inflation des États membres de l'Union européenne. L'optique des dépenses et les méthodes appliquées sont coordonnées autant que possible et définies dans la réglementation européenne. Les résultats de l'IPC et de l'IPCH ne sont pas identiques, en raison principalement de différences de pondération et de composition du panier de biens et de services sur lequel se basent ces indices.

La Banque centrale européenne utilise également l'IPCH pour mener sa politique monétaire. De plus, l’IPCH sert à vérifier le respect du critère d’inflation déterminé dans le traité sur l’Union européenne.

Quelques différences entre l'IPCH et l'IPC actuel sont présentées ci-dessous :

  • La pondération du panier de biens et de services dans l'IPCH repose principalement sur les comptes nationaux. L'enquête sur le budget des ménages est utilisée pour les niveaux détaillés inférieurs. De son côté, l'IPC se base principalement sur l'enquête sur le budget des ménages pour tous les niveaux.
  • La population de référence dans l'IPCH se compose des ménages privés (y compris les touristes en Belgique) et des occupants de ménages institutionnels (notamment les maisons de repos et les institutions). Pour l'IPC, il s'agit actuellement des ménages privés avec une limite d'âge pour la personne de référence.
  • L'IPCH s'appuie sur un concept de dépenses intérieures, soit les dépenses réalisées par la population de référence en Belgique. L'IPC repose, quant à lui, sur un concept de dépenses nationales, soit les dépenses effectuées par la population de référence quel que soit le lieu.
  • L'IPCH n'applique aucune correction des variations saisonnières, contrairement à l'IPC où les voyages à l'étranger et les villages de vacances font l'objet d'une correction.
  • Dans l'IPC, les soldes sont répartis sur six mois, tandis qu'ils ne sont répercutés que sur un mois dans l'IPCH.
  • En ce qui concerne le gasoil de chauffage, le prix actuel sert à calculer l'IPCH. Le calcul de l'IPC s'appuie, par contre, sur une moyenne pondérée sur 12 mois.

[2] L'IPCH-CT est calculé comme l’IPCH traditionnel, mais en utilisant des taux de taxation constants pour le calcul des prix. Cet indice permet dès lors d’estimer l’impact théorique potentiel des changements de taxation indirecte (p.ex. TVA et accises) sur l’inflation mesurée. Il s’agit toutefois d’un impact théorique dans la mesure où le calcul suppose que les changements de taxation sont directement et intégralement répercutés sur les prix payés par les consommateurs.

[3] L'inflation sur base annuelle mesure la variation de prix entre le mois actuel et le même mois de l'année précédente. Une moyenne à 12 mois compare la moyenne de l'IPCH des 12 derniers mois avec la moyenne des 12 mois précédents. Une variation mensuelle compare les niveaux de prix des deux derniers mois.

[4] L'impact sur l'inflation indique la variation de l'inflation quand on intègre le sous-indice dans l'IPCH. L'impact tient non seulement compte du poids du sous-indice mais aussi du fait que l'inflation du sous-indice soit supérieure ou inférieure à celle de l'ensemble des dépenses (IPCH global).