Impact du COVID-19 sur le calcul de l’indice et la mesure de l’inflation

Le COVID-19 peut avoir un impact direct ou indirect sur le comportement de consommation des ménages ainsi que sur la mesure de l’inflation. Vous trouverez ci-dessous des explications sur la manière dont cela a été intégré dans l'indice des prix à la consommation (IPC) et l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) d’un point de vue méthodologique.

Les principes appliqués et les explications détaillées ci-dessous pour les différents groupes de produits sont conformes aux recommandations méthodologiques établies par Eurostat en concertation avec les instituts nationaux de statistique (Statbel en Belgique) et qui se trouvent ici.

1. Principes généraux

Les principes généraux sur lesquels repose le calcul de l'indice dans la situation actuelle sont les suivants :

  • Stabilité des pondérations des indices publiés ;
  • Publication d'indices pour l’ensemble des groupes de produits de l'indice des prix à la consommation ;
  • Réduire le plus possible les imputations.

Le poids des groupes de produits dans l'indice des prix à la consommation est chaque année en grande partie basé sur l'estimation des dépenses de consommation moyennes de l'année précédente. Ces poids sont maintenus stables tout au long de l'année. Les fluctuations mensuelles ne sont jamais prises en compte. Pour les raisons indiquées ci-dessus, elles ne le sont pas non plus actuellement. Ainsi, dans des circonstances normales, les dépenses de consommation pour les parcs d'attraction, par exemple, sont également faibles pendant certains mois.

La publication de l’ensemble des indices garantit que les niveaux supérieurs peuvent être calculés à partir des niveaux inférieurs publiés et que l'agrégation de l'indice des prix à la consommation reste cohérente.

La réduction au maximum des imputations (= combler les lacunes des prix manquants par les valeurs les plus adéquates) garantit que les prix manquants sont remplacés autant que possible par des prix effectifs. La mesure de l'inflation reste ainsi basée sur des prix réels. Si l’on utilise des imputations, elles doivent être autocorrectrices dès que des prix réels sont à nouveau disponibles.

2. Imputation des prix liés aux voyages

Les restrictions qui s’appliquaient encore récemment aux voyages ont compliqué la comparaison des prix actuels avec ceux du passé (les voyages étaient également fortement déconseillés). Pour cette raison, les prix des secteurs liés aux voyages ont dès lors été imputés. Cette imputation est également appliquée ce mois-ci.

Pour les secteurs imputés, les prix ont été prolongés et également corrigés par l'évolution des prix sur base mensuelle de l'année dernière. Cela signifie donc que l'évolution en glissement mensuel de cette année correspond à celle de l'année dernière et que les taux d'inflation de juin de ces secteurs restent similaires à ceux des mois précédents.

3. Part de l'indice des prix à la consommation actuellement basée sur des prix effectifs et des prix prolongés (avec ou sans correction des variations saisonnières)

Vous trouverez ci-dessous la part du panier de l'indice pour laquelle l'évolution des prix de juin est basée sur l'observation effective des prix et des prix prolongés corrigés des variations saisonnières:

  • observation effective des prix: 96,4%;
  • prix prolongés corrigés des variations saisonnières: 3,6%.

4. Liste des groupes de produits actuellement concernés

La liste des groupes de produits concernés par des prix prolongés corrigés des variations saisonnières:

COICOP Description Remarque
07.3.1.1 Transport de passagers par train Seuls les voyages internationaux en train sont concernés
07.3.3.2 Transport de passagers par avion  
09.6.0.1 Vacances organisées en Belgique  A l’exception des classes vertes
09.6.0.2 Vacances organisées à l'étranger  
11.2.0.1 Hôtels et établissements assimilés  
11.2.0.2 Centres de vacances, terrains de camping et auberges de jeunesse