En 2016, les tumeurs continuent de progresser comme causes initiales de décès

Statbel, l’office belge de statistique, publie aujourd’hui les causes de décès pour 2016.

Malgré une légère baisse de leur importance relative, les maladies de l’appareil circulatoire (27,7% de l’ensemble des causes de décès) restent la première cause de décès, devant les tumeurs (26,4% de l’ensemble) et les maladies de l’appareil respiratoire (10,4% de l’ensemble) ; et ce classement reste vrai quelle que soit la région.

Chez les hommes cependant, ce sont les tumeurs qui occupent la première place (29,9%) devant les maladies de l’appareil circulatoire (25,7%), tandis que chez les femmes, le classement national est respecté.

La part des tumeurs dans l’ensemble des causes de décès reprend donc sa progression (25,9% en 2015), avec un progrès sensible pour les tumeurs malignes du sein (+2,8%), un très léger progrès pour les tumeurs de l’appareil respiratoire (larynx, poumons, bronches et trachée principalement ; +0,4%) et une légère diminution pour les tumeurs malignes de la prostate (1,4% de l’ensemble des causes de décès ; -0,5%).

Par rapport à 2015, le nombre de décès a diminué de 2,2%. Cette diminution s’observe principalement parmi les maladies de l’appareil respiratoire (-5,4%), les maladies endocriniennes, nutritionnelles et métaboliques (-8,1%) et les maladies infectieuses et parasitaires (-9,8%). Après l’épisode épidémique de 2015, le nombre de décès attribués à la grippe a été divisé par près de 3 (-62,4%) et l’ensemble grippe et pneumopathies régresse sensiblement (-8,1%).

Par ailleurs, le nombre de décès attribués aux accidents de transport continue de régresser sensiblement (-7,9% en 2016 ; -60% depuis 1998), avec peut-être un rythme un peu plus lent en Wallonie (-54% depuis 1998) que dans les deux autres régions (-71% à Bruxelles-Capitale et -64% en Flandre).

Enfin, le nombre de suicides, après avoir légèrement régressé en 2015, retrouve un niveau (1.903 décès ; 1,8% de l’ensemble) proche de ce qu’il était en 1998. On notera que cette part est un peu moins importante à Bruxelles-Capitale (1,4% de l’ensemble, en légère progression) et en Flandre (1,7% de l’ensemble, en maintien) qu’en Wallonie (1,9% de l’ensemble, en progression depuis 3-4 ans).

Etablie sur la base des bulletins statistiques de décès, qui sont gérés par les entités fédérées, la statistique des causes de décès présente maintenant une série homogène pour la période 1998 – 2016. Cette homogénéité de la série est assurée par le fait que les trois institutions fédérées concernées recourent à la dixième révision de la Classification internationale des maladies et des problèmes de santé connexes de l’Organisation mondiale de la Santé (la CIM-10), pour coder les causes de décès et pour identifier, parmi elles, la cause initiale sur base de laquelle sont réalisés les principaux tableaux de la statistique. Elle est encore renforcée grâce aux échanges sur les bonnes pratiques de codage qui sont systématiquement organisés entre ces institutions.

Ainsi constituée, la statistique offre de nombreuses possibilités d’analyse : par cause ou groupe de causes, par région, mais aussi par sexe et par âge ou classe d’âges. De plus, Statbel a fait le choix en 2010 de coupler les causes de décès aux données du Registre national. Cela permet dorénavant d’envisager un rapprochement entre ces causes de décès et d’autres bases de données administratives, offrant ainsi d’importantes perspectives de recherche.

Belgique - Décès par sexe et par région, 2016

Belgique - Décès par sexe et par région, pour quelques groupes de causes, 2016