Note méthodologique EU-SILC – Covid-19

La pandémie de Covid-19 est apparue en Belgique pendant le travail de terrain de SILC 2020. Les mesures prises afin d’endiguer la pandémie ont eu un impact substantiel sur la collecte de données.

  • Méthode d’interview : Selon la procédure standard, les interviews de l’enquête SILC sont réalisées en face à face (CAPI). Pendant et après le confinement imposé en mars 2020, les interviews ont été réalisées par téléphone (CATI).
  • Effets discriminatoires de la méthode : La méthode CATI a été discriminatoire à plusieurs niveaux:
    • Les nouveaux ménages ont été difficiles à joindre car leur numéro de téléphone n’était pas connu.
    • Il a été particulièrement compliqué d’inclure certaines catégories de personnes, notamment les personnes malentendantes et les personnes qui n’ont pas le téléphone.
  • Taux de réponse : La difficulté d’atteindre les nouveaux ménages a entraîné un taux de réponse nettement plus faible que celui obtenu habituellement pour ce groupe dans SILC.
  • Période de travail de terrain : A la suite du confinement imposé en mars 2020, le travail de terrain a été provisoirement interrompu. Les interviews pour lesquelles un rendez-vous avait déjà été pris, ont été réalisées par téléphone. Le travail de terrain a repris mi-avril pour les ménages du panel. Après un test en juin, le travail de terrain pour les nouveaux ménages a repris à la mi-juillet.
  • Avancement du travail de terrain : SILC n’est pas une enquête conçue pour être réalisée de manière représentative sur l’ensemble de la période de référence. Le travail de terrain a avancé nettement plus vite à Bruxelles (50% des interviews réalisées avant fin avril), qu’en Wallonie (28%) et en Flandre (17%). Seulement 6% des interviews à Bruxelles ont été faites en juillet et août, contre 17% en Flandre et 18% en Wallonie. La réalité quotidienne des mois de mars et avril 2020 était toutefois très différente de celle de juillet-août 2020.
  • Biais au sein de l’échantillon réalisé : Certains ménages étaient plus facilement joignables à domicile, d'autres non, certains ménages étaient concrètement plus difficiles à atteindre (par exemple, ceux qui habitent dans des immeubles), certains ménages étaient en mode survie et ne pouvaient pas encore ajouter une participation à l’enquête à leurs soucis quotidiens, certains ménages avaient justement plus de temps, certains ménages étaient réticents envers les autorités publiques étant donné les restrictions importantes imposées par ces mêmes autorités publiques, ...

Tous ces aspects ont eu un impact sur les résultats. Il est cependant impossible de les distinguer les uns des autres pour les étudier. Il s’avère, par conséquent, difficile de comparer les résultats de SILC 2020 avec ceux de SILC 2019.